Aujourd’hui, les progrès médicaux sont principalement bénéfiques aux personnes âgées. Cela va de pair avec le fait que l’on meurt plus vieux.
Cependant, si l’espérance de vie augmente, la période de nos vies où nous sommes totalement autonomes reste la même. En d’autres termes, le nombre de personnes fragiles va augmenter du au vieillissement de la population.
Or, après la période de fragilité arrive bien souvent perte de l’autonomie. A ce moment-là, le choix se limite soit à aller vivre chez un proche ou bien rentrer dans une maison de retraite .
Les EHPAD en France
Lors de son conseil en juillet 2016, la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), a dressé un état des lieux concernant le nombre de places dans les EHPAD en France. Depuis 2005, on assiste à une forte augmentation de l’offre médico-sociale pour les personnes âgées. A la fin de l’année 2015 on dénombre plus de 720 400 places en établissement et services médico-sociaux pour les personnes âgées en France et notamment :
- 572 262 places en hébergement permanent (HP)
- 119 095 places de services de soins infirmiers à domicile (SSIAD).
Des disparités géographiques demeurent « d’un département à l’autre, l’offre varie de 54 places à 194 places en EHPAD et résidences séniors pour 1000 personnes, de plus de 75 ans » souligne le CNSA. On est alors en droit de se demander quels sont les perspectives à venir en terme de création de places.
Les agences régionales de santé (ARS) ont prévu d’instaurer 23 222 places d’ici 2020 dont plus des trois-quarts avant la fin 2017. Cela représentera 285,7 millions d’euros. Les prévisions d’installation concernent en majorité des places d’hébergement permanent en EHPAD et maisons de retraite : 15 831 places, soit 68% des places prévues pour 71% des crédits
« Cette programmation suit un rythme suffisamment élevé pour faire face à la croissance du nombre de personnes âgées jusque 2018 », considère la caisse.
La CNSA dispose depuis le mois de mars 2015 d’une nouvelle application qui permet de suivre l’ensemble de la chaîne depuis la programmation des places pendant les 4 ans (2016-2020), jusqu’à leur installation.
Appelé SEPPIA (Suivi de l’Exécution et de la Programmation Pluriannuelle des Installation et des Autorisations), elle reprend et enrichit les fonctionnalités de SELIA et e-PRIAC
Le nombre de place disponible en EHPAD : insuffisant ?
Malgré de nombreuses listes d’attentes, les seniors finissent toujours par trouver lorsqu’ ils déposent leur dossier dans différentes maisons de retraites.
Mais pour des raisons démographiques, principalement, le nombre de places disponibles se réduit d’année en année. Ainsi cela risque de devenir problématique à partir de 2019 puis nous atteindrons un pic du nombre de nonagénaires dépendants en 2030.
Cependant, être dépendant n’exige pas dans tous les cas d’aller en Ehpad. Par ailleurs, une grande majorité des Français désirent rester le plus longtemps possible chez eux.
Cela explique le fort développement du secteur des aides à domicile. Cependant en cas de trouble du comportement et du jugement, l’Ehpad reste la solution la plus appropriée. La présence du personnel, de jour comme de nuit devient nécessaire.
Les maisons de retraite sont dispersées dans la France entière. Les personnes âgées peuvent donc garder un contact fréquent avec leurs familles. De plus, ces établissements de retraite proposent souvent diverses animations qui ramènent de la vie chez les résidents. Ces deux éléments participent ainsi pleinement au traitement des patients.
La formation du personnel
Ce secteur, comme tant d’autres, nécessite différentes améliorations. Le principal point à améliorer est le nombre et la formation médicale des soignants qui n’est pas toujours optimale.
C’est donc un point important, dans la mesure où les différents médecins traitants ne sont pas toujours disponibles le soir ou bien le week-end. Face aux crises d’un patient, le mieux est de pouvoir intervenir rapidement et sur place.
Concernant l’actuel diplôme d’études spécialisées complémentaires de gériatrie, celui si doit être plus approfondit. Afin qu’il soit mieux reconnu, la formation devrait être plus poussée et plus longue. Ce brevet mérite d’être considéré comme un diplôme d’études spécialisées à part entière.
Enfin, il est fort probable que les nombre de demande de places en ehpad explosent ces prochaines années. Or toutes les familles n’auront pas forcément les moyens pour payer une structure privée.
Il s’agit donc de construire de nouvelles structures publiques. Mais aussi de développer le nombre d’ehpad, principalement dans les zones où les places se font déjà rares.
Une image négative infondée
Aujourd’hui, trop de personnes conservent une image négative des maisons de retraite. Certaines personnes s’imaginent même de vieux réfectoire gris où la seule activité serait de regarder la télé. Or, c’est tout le contraire ! Tout cela a bien changé. De gros efforts ont été faits pour améliorer le bien-être du patient.
Ainsi, certaines familles refusent de voir leur parent habiter en maison de retraite par peur ou bien par principe. Ils vont donc avoir recours à un nombre d’aide à domicile grandissant au fur et à mesure que la situation de leur proche se dégrade. Puis au bout d’un moment le maintien à domicile devient trop dangereux pour la personne. Il faut alors rapidement trouver un ehpad…
En bref, une bonne anticipation ne peut être que favorable. Les résidents bénéficient de nombreux conforts qu’ils ne trouvent pas à domicile.
Tel qu’un personnel soignant disponible, des animateurs chaleureux, des personnes avec qui parler et des bénévoles qui amènent de la joie. Mais aussi des accès faciles et des équipements adaptés.
Aujourd’hui, il existe aussi les résidences seniors !
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