La dénutrition c’est quoi ?
Tout d’abord la dénutrition est un état pathologique qui résulte d’un déficit persistant des apports nutritionnels par rapport aux besoins de l’organisme.
Ce déficit est composé d’une insuffisance d’apports alimentaires (diminution du goût, de l’odorat, altération de la dentition…) couplée avec une augmentation des besoins.
Les besoins nutritionnels d’une personne âgée sont les mêmes que ceux d’une personne de 40 ans. Il est indispensable qu’elle mange 3 repas complets et équilibrés par jour ainsi qu’une collation.
Les conséquences de la dénutrition
La dénutrition chez la personne âgée peut être la conséquence de différents facteurs de risques tels que :
- L’état bucco-dentaire qui provoque une diminution de la qualité de vie avec un impact sur la phonation,
- Le confort,
- La douleur,
- L’estime de soi
- L’interaction sociale.
Ils peuvent être également liés à l’environnement qui se traduit par un isolement ou un manque de ressources financières.
Les régimes sont aussi la cause d’une dénutrition chez la personne âgée car chez ce type de personne, ils ont très souvent peu d’intérêt et ont un impact négatif sur la santé de la personne âgée. Les facteurs de risques peuvent encore être des perturbations sensorielles liées au goût et à l’odorat.
Comment repérer la dénutrition ?
Les éléments pratiques de repérage de la dénutrition chez la personne âgée :
- Perte de poids récente
- Régime restrictif
- Revenus financiers insuffisants (ou mal utilisés)
- Perte d’autonomie physique ou psychique
- Problème bucco-dentaire
- Troubles de la déglutition
- Veuvage, solitude, état dépressif
- Prise de médicaments soutenue et quotidienne
- Maladie.
En effet, l’appétit d’une personne âgée peut se mesurer grâce à une échelle allant de 0 (absence d’appétit) à 10 (appétit normal). Mais il ne faut pas oublier qu’une personne en surpoids peut être dénutrie car l’IMC (Indice de Masse Corporelle), pour une personne âgée n’est pas le même que pour un adulte.
La prise en charge nutritionnelle
L’objectif de la prise en charge nutritionnelle est d’augmenter l’apport en protéines et en énergie sans trop augmenter le volume de la ration.
D’une part, il suffit d’augmenter la fréquence des repas, en faible volume et de mettre en place des collations, plus ou moins sous forme de Compléments Nutritionnels Oraux (CNO).
D’autre part, les préparations alimentaires peuvent être enrichies en calcium, en glucides et en protéines grâce notamment à des poudres concentrées qui s’utilisent dans les boissons et repas, chaud ou froid.
Un travail d’adaptation
Adapter l’alimentation est nécessaire pour encourager la personne âgée à mieux se nourrir. Par exemple :
- Adapter la texture, l’environnement ;
- Prendre en compte les préférences et aversions alimentaires de la personne âgée ;
- Varier les menus ;
- Proposer des couverts ergonomiques
- Respecter le temps nécessaire à la prise du repas ou encore privilégier la prise de médicaments plutôt après les repas.
Ce qui marche le mieux dans les maisons de retraite :
- Repas en salle à manger
- Alimentation enrichie
- Antidépresseurs au long cours
- Stimulation par l’environnement
- Texture adaptée mais au minimum
- Travail psychologique indispensable
Spécificité de prise en charge dans certaines situations particulières
Pour les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer, la perte de poids est fréquente et progressive tout au long de la maladie. Elle survient parfois même avant les troubles cognitifs, ce qui confirme le diagnostic de la maladie. Une fois la maladie déclarée, la perte de poids affecte 30 à 40% des patients.
Par ailleurs, les causes de cette perte de poids sont nombreuses et pas toutes répertoriées. Il y a, en particulier les difficultés pour s’approvisionner, cuisiner et s’alimenter, qui sont liées aux troubles cognitifs et les troubles du comportement.
Enfin, la prise en charge nutritionnelle d’un patient atteint de la maladie d’Alzheimer doit tenir en compte, entre autres, du stade de la maladie, de la perte d’autonomie et en particulier des troubles moteurs et pathologique.
En effet, chez les personnes âgées atteintes de maladie d’Alzheimer à un stade avancé, la dénutrition devient fréquente ; elle est souvent associée à un refus alimentaire ou à des troubles de la déglutition.
L’alimentation
L’alimentation fournie dans les EHPAD est primordiale afin de ralentir le vieillissement naturel. Une bonne alimentation permet d’améliorer la qualité de vie du senior au sein de l’EHPAD et ainsi de retarder l’apparition de différentes maladies.
Une restriction en calories et en protéines peut être nuisible à la santé des résidents en maison de retraite. Le manque d’énergie affaiblit l’organisme et celui-ci devient alors plus enclin aux pathologies du vieillissement.
La théorie selon laquelle nous mangeons moins avec l’âge est une idée préconçue. En effet, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a elle-même confirmé que les besoins nutritionnels des personnes âgées sont les même que ceux de jeunes adultes. Ils peuvent même être supérieurs pour faire face à certaines maladies.
Néanmoins, la perte d’appétit est monnaie courante dans les maisons de retraite. Différents facteurs en sont à l’origine. La cause principale est la prise de médicament importante avant le repas.
De plus la vieillesse emmène à des modifications physiques manifestes tel que l’atténuation des goûts ou encore le mal de dents. Mais c’est aussi l’envie de préparer à manger qui diminue lorsque un senior se retrouve seul.
Le défi pour les EHPAD est alors de cuisiner en conséquence. Les saveurs doivent être prononcées et suffisamment épicées afin que tous les résidents puissent profiter des repas pleinement.
Il est bien sûr important que les repas de la maison de retraite soient équilibrés et variés afin de respecter les apports nutritionnels nécessaires.
Concernant l’alimentation biologique et locale, elle commence à trouver sa place. Les bienfaits de ces produits sont incontestables aussi bien au niveau de la qualité gustative que du respect de l’environnement.
De plus en plus de repas issus de circuits courts sont servis et la démarche tend à s’étendre. A partir de 2016, La collaboration entre les producteurs locaux et les maisons de retraite augmentait selon les pouvoirs publics.
La déshydratation
Pour les seniors, les plus grands risques restent la déshydratation et la dénutrition.
En effet : « Les mécanismes du vieillissement des cellules, particulièrement celles du cerveau, déclenchent plus tardivement le signal de la soif chez les personnes âgées. Ainsi certaines d’entre elles n’éprouvent le besoin de se désaltérer qu’une fois sur la pente dangereuse de la déshydratation », explique le Pr François Blanchard, gériatre.
Il est ainsi très important que les résidents en ehpad s’efforcent à boire un litre et demi de liquide, petit à petit et ce tout au long de la journée, peu importe la saison et la température extérieure.
En recherche de solution pour un proche en maison de retraite, consultez nos spécialistes au 04 72 69 89 09 ou sur www.ascelliance-retraite.fr
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Oui quel talent 🙂
Merci beaucoup 🙂