Le saviez-vous : nous passons 1/3 de notre vie à dormir !
La nuit en EHPAD
Pour les résidents d’EHPAD, les nuits sont parfois très longues : interrogations, doutes, peurs, angoisses… Souvent, la nuit s’étale de 20h à 7h du matin en EHPAD, soit une durée de 11h. Le sommeil est planifié au rythme de l’organisation institutionnelle sans toujours tenir compte de celui des résidents.
Durant cette période rigide appelée « gap sauvage« , le personnel soignant est divisé par 10 et doit pourtant gérer de multiples situations dont les urgences et les troubles du sommeil.
Il ne reste que quelques aides soignantes dont la responsabilité est renforcée compte tenu du taux d’encadrement faible. Mais ces dernières ne n’ont pas l’habilité pour prodiguer certains soins.
L’erreur souvent faite est de considérer qu’il existe distinctement une équipe de jour et une équipe de nuit. Or il n’y a qu’une seule équipe soignante en EHPAD !
Pour pallier ce problème, un système en biseau a déjà été testé avec un nombre plus important de personnels selon les heures de la nuit. D’autre part des infirmier(e)s de nuits mutualisé(e)s sur plusieurs EHPAD proches vont être déployés suite au plan de prise en charge de Mme Buzyn.
Ainsi, l’objectif sera de réduire les hospitalisations et de permettre au personnel, moins stressé, de mieux gérer les cas habituels tels que les déambulations.
Le sommeil chez les personnes âgées
D’abord, le sommeil chez les personnes âgées est plus léger et plus fragmenté, l’efficacité du sommeil diminue.
De plus, le temps de sieste trop important en maison de retraite ou en hôpitaux, est facteur de déséquilibre au moment des heures du coucher.
Pour conclure : les personnes âgées s’endorment plus tôt et se réveillent plus tôt.
Alzheimer et sommeil
L’Alzheimer est une maladie qui peut provoquer des troubles du comportement importants, notamment la nuit !
En effet, lorsque les symptômes liés à la maladie se manifestent, les troubles du sommeil durant la nuit deviennent un désagrément pour les personnes malades.
Un vrai défi pour les professionnels et les aidants, il s’agit d’accompagner au plus près ces personnes.
Le sommeil chez les personnes malades Alzheimer
Ces personnes se réveillent la nuit :
- 28 % pour causes de douleurs,
- 64 % pour aller aux toilettes,
- 8 % pour manger.
Par ailleurs, elles s’endorment plus tard et se réveillent plus tard avec des phases du sommeil perturbées pendant la nuit.
Les malades Alzheimer dorment mais leur cerveau est en hyperactivité, elles ont tendance à « vivre leurs rêves » (bouger, crier, se lever…) c’est ce qu’on appelle le sommeil paradoxal.
Pénombre, obscurité, silence et solitude génèrent une perte de stimulations sensorielles pouvant, lors des réveils, angoisser le malade. Il peut alors se mettre à déambuler avec un risque de chute.
Ces perturbations entraînent plusieurs conséquences sur le comportement des malades. Ils récupèrent difficilement, des troubles psycho-comportementaux apparaissent (se lèvent à n’importe quelle heure pour se promener…). Les aidants doivent gérer ces perturbations, la tâche s’avère difficile et épuisante !
De plus, d’autres problèmes de santé peuvent aggraver les troubles habituels du sommeil (syndrome des jambes sans repos, apnée du sommeil…).
De manière générale les habitudes liées au sommeil des personnes malades ne sont pas bien prises en compte par faute de moyens.
Si la personne demeure chez un de ses enfants, il y a un risque d’épuisement voire de dépression de l’aidant.
Nos conseils à domicile
Premièrement, le « somnifère » n’est pas d’emblée la solution. Ces derniers rendent l’esprit brumeux et aggravent parfois les symptômes.
Mais la préparation de la nuit passe par des règles :
- Instaurer des heures fixes de lever matinal et de coucher
- Favoriser un éveil le plus longtemps possible pendant la journée
- Eviter la sieste (sinon 20 minutes)
- Faire des activités physiques dans la journée (au moins une longue balade)
- Boire 2 cafés par jour : un le matin et un après le repas du midi
- Après 17 heures éviter les boissons et le café
- Prendre un dîner léger
- Ne pas trop chauffer la chambre à coucher après l’avoir aérée
- Ne pas donner de bain chaud
- Faire aller aux toilettes avant le coucher
- Donner un léger goûter avant le coucher
- Préparer l’heure du coucher par un environnement paisible sans télévision (musique douce, poésie ou livre d’images non angoissantes…)
- Ôter les objets dangereux, fixer les tapis au sol et mettre des barrières aux escaliers pour sécuriser
- Laisser un éclairage faible toute la nuit
En conclusion, l’objectif est de mettre en place un rituel habituel pour calmer le malade avant sa nuit.
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