L’espérance de vie devrait continuer à augmenter dans les pays développés et s’approcher des 90 ans pour les femmes d’ici à 2030. Selon l’OMS, elle aurait augmenté de 5 ans entre 2000 et 2015.
Cependant, on constate encore des inégalités flagrantes avec un écart de 30 ans entre le Japon (83.7 ans) et le Sierra Leone (50.1 ans).
L’évolution historique
En France, au milieu du XVIIIe siècle, l’espérance de vie à la naissance était de moins de 30 ans ; elle a presque triplé depuis.
L’augmentation de l’espérance de vie a été interrompue par les guerres. Pour autant, le recul de la mortalité infantile a pris le dessus.
Cela a été possible grâce à l’industrialisatione t à l’urbanisation. En améliorant les conditions de vie de la population et leur hygiène, la mortalité a diminué.
Au milieu du XXe siècle, les maladies infectieuses étaient encore la cause d’une partie importante des décès d’adultes et de personnes âgées.
Le ralentissement des progrès de l’espérance de vie depuis une dizaine d’années est peut-être le signe que les retombées de la révolution cardiovasculaire sont en voie d’épuisement.
les progrès futurs pourraient dépendre de plus en plus de la lutte contre les cancers qui sont devenus la première cause de décès.
De nouveaux terrains de lutte comme les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson) et des innovations médicales pourraient alors ouvrir une nouvelle phase de progrès sanitaire.
Les facteurs de hausse de l’espérance de vie
La qualité de vie
Le mode de vie « idéal » se définit grossièrement par :
- Manger 5 fruits et légumes par jour
- Faire de l’exercice physique journalier
- Ne pas consommer de tabac
- Ne pas consommer d’alcool
Selon une étude de l’université de Cambridge au Royaume-Uni :
Le non respect de ces recommandations provoque un risque de subir un décès prématuré multiplié par 4,5. A l’inverse, pratiquez un mode de vie idéal et vous vivrez en moyenne 14 ans de plus qu’une personne cumulant ces 4 facteurs de risque. Ainsi, le mode de vie déteint beaucoup sur l’espérance de vie humaine.
Seulement, afin de pouvoir bénéficier d’un mode de vie idéal, les contraintes sont nombreuses :
- Accès suffisant à l’alimentation
- Accès suffisant à l’eau potable
- Bonne hygiène
- Conditions de travail raisonnables
- Logement salubre
A l’époque, les gens vivaient moins longtemps qu’aujourd’hui. Ceci s’explique principalement par leur manque de connaissances acquises actuellement. Ainsi, nos choix personnels peuvent nous faire gagner comme perdre 10 ans de notre vie. Or, il faut savoir qu’aujourd’hui, plus de la moitié des décès sont dus à des accidents, des cancers ou des suicides.
Ainsi, les décès dépendent presque tout autant de nos choix individuels que des causes collectives qui nous entourent.
Progrès de la médecine pour augmenter l’espérance de vie
Les progrès de la médecine moderne ont considérablement participé à l’augmentation de l’espérance de vie.
- XIIIème siècle : l’asepsie des instruments chirurgicaux, des antibiotiques et l’invention en des vaccins.
- XIVème siècle : progrès de la chimie et des techniques de laboratoire, l’invention des antiseptiques et la découverte du vaccin contre la rage et du choléra.
- XXème siècle : L’invention du stimulateur cardiaque et la mise en place de la transplantation cardiaque.
Il n’y a pas si longtemps de cela les personnes dont la maladie avait touché un des organes vitaux était quasiment condamnées. Or, ces maladies qu’on qualifiait d’ »incurables » peuvent aujourd’hui être soignées grâce à l’évolution des interventions chirurgicales. On pense par exemple aux greffes ou les poses d’implants comme le pacemaker. Enfin, la mortalité infantile a longtemps été un lourd problème dans nos sociétés. On peut également constater un énorme progrès dans ce domaine avec une meilleure prise en charge des nourrissons.
Face à cette évolution de la médecine, si rapide, on peut ne peut qu’entrevoir un future médical positif…
Les facteurs de baisse de l’espérance de vie
- Les facteurs environnementaux : la pollution de l’air, de l’eau ou des sols, les catastrophes naturelles
- La situation géopolitique : les guerres, les conflits ou les instabilités politiques
- Les mauvaises conditions de travail : les emplois dangereux nuisibles sur le court ou long terme
- Les conditions sanitaires : épidémies, sous-nutrition ou malnutrition
Dans les pays développés, principalement, l’obésité est une maladie qui doit plus être prise au sérieux. Elle est facteur de cancers, de maladies du cœur et de diabètes.
Dans les pays en voie de développement, principalement, le SIDA est un facteur fort de la baisse de l’espérance de vie.
On peut se demander si cette évolution va se poursuivre après 2030. Jusqu’où peuvent aller les progrès en matière de durée de vie ? En tout cas, d’un point de vue individuel nous détenons beaucoup de clefs pour vivre mieux et plus longtemps… A nous de faire la part des choses.
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