Le 12 et 13 décembre dernier, à Issy-les-moulineaux (en Hauts-de-Seine), s’est déroulé le congrès national des unités de soins, d’évaluation et de prise en charge d’Alzheimer. A cette occasion Renaud David, médecin au centre mémoire de ressources et de recherche du CHU de Nice, a prôné l’influence des jeux vidéo sur les troubles cognitifs.
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Mais qu’est-ce que la maladie de l’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui entraine la perte progressive des fonctions mentales et notamment de la mémoire.
Les symptômes de la maladie sont :
- Une amnésie partielle ou à long terme (pertes de souvenirs). Cependant les souvenirs les plus anciens sont souvent préservés.
- Une distraction mineure mais régulière.
- Des troubles cognitifs (confusions, agressivité, irritabilité, troubles de l’humeur et des émotions, des fonctions exécutives et du langage…)
- La vitesse et l’évolution de la maladie changent d’un individu à l’autre cependant des traitements existent pour limiter sa progression.
La France compte environs 900 000 personnes malades d’Alzheimer, et la contrainte de cette pathologie créée des problèmes dans la réalisation des activités ou des tâches quotidiennes ainsi qu’une perte de l’autonomie.
Les bénéfices des jeux vidéo sur la maladie de l’Alzheimer
Les jeux vidéo proposent une thérapie non médicamenteuse, qui permet de mettre à profit les nouvelles technologies. Ils sont appelés les « serious games » (« les jeux sérieux »). Proposant une fonction médicale, il n’y a cependant que peu d’études scientifiques appuyant les bénéfices apportés sur les fonctions cognitives et la qualité de vie d’une personne atteinte. Renaud David affirme « Les jeux vidéo envahissent désormais notre quotidien et dans les prochaines années, il y aura une génération de seniors gamers. Il y a donc un intérêt à étudier de près l’impact de ces jeux sur la mémoire et sur les troubles du comportement ».
Le laboratoire Cobtek crée des serious games destiné aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer. C’est un jeu immersif au cours duquel le joueur va réaliser, sans s’en rendre compte, différents tests neuropsychologiques. Testé sur 10 personnes atteintes d’Alzheimer les résultats s’avèrent encourageant : une amélioration des performances. «Les jeux sont créés pour que la difficulté s’adapte aux performances de l’utilisateur, afin de limiter la mise en échec tout en étant stimulants » explique Renaud David.
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