Avec l’âge, le déclin cognitif touche beaucoup de personnes. La solitude est le principal ennemi de cette maladie car elle risque fortement de l’aggraver. Ainsi, l’important pour ne pas empirer la situation est de conserver ou de recréer un fort lien social.
Les organes sensoriels vieillissent différemment selon le profil des personnes âgées et peuvent entraver la vie sociale. Leur dégradation est un effet inévitable du vieillissement. Pour lutter contre ces défaillances, des programmes de prévention sont mis en place afin de limiter ou de retarder des incapacités plus graves.
Le vieillissement entraîne une dégradation de la perception sensorielle
De manière globale, l’espérance de vie ne cesse d’augmenter en Europe. La déficience sensorielle doit ainsi davantage être prise au sérieux afin que sa prise en charge soit plus efficiente.
- Une perte de l’audition progressive arrive lors d’un vieillissement dit « normal ». A l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement miracle.
Cependant l’avancée de cette pathologie peut amplement être minimisée, principalement, grâce à la prescription d’un appareil auditif. Plus cette prescription se fera tôt et meilleur seront les résultats. Néanmoins, les limites de cette solution sont d’accepter de porter un appareil auditif et puis son prix élevé dont le taux de prise en charge est assez faible.
- Une déficience de la vue est tout aussi fréquente et nécessite de recourir à un spécialiste. Cependant accéder à des soins spécialisés n’est pas toujours facile. Ainsi, simplifier leurs accès serait déjà une bonne avancée.
La prise en compte des déficiences sensorielles au sein de l’EHPAD
Il est essentiel pour une maison de retraite de bien connaitre le profil de ses résidents. Tous ont des niveaux de déficiences sensorielles différentes et spécifiques. L’administration des soins doit alors se fait en fonction.
Il est donc important de prendre assez de temps pour évaluer les déficiences de la personne lors des visites de pré admission. Une fois cela fait, les informations sur le résident doivent être communiquées au personnel de la maison de retraite.
Un suivi personnalisé est ensuite mis en œuvre en fonction des déficiences du senior : l’aide à la mise en place de l’appareil auditifs, la vérification des piles, du port des lunettes, des prothèses dentaires…
Pour améliorer la prise en charge des résidents par le corps soignant, il existe des formations sur les handicaps physiques et sensoriels des personnes âgées.
Il n’est jamais trop tard pour repérer et soigner ces déficiences
Diagnostiquer et prendre en charge les déficiences sensorielles nécessite de consulter un spécialiste. Or, il est rare que les ehpad les fassent venir sur place. Il faut donc organiser des trajets et louer des transports afin d’effectuer les diverses consultations des résidents sur un lieu externe. La gestion pour réaliser ces sorties est assez compliquée. De nombreux facteurs sont à prendre en compte. L’accessibilité des cabinets n’est pas toujours aisée et la déficience cognitive de certains résidents peuvent grandement ralentir la démarche.
Cependant, depuis quelques années, des services extérieurs à l’ehpad viennent sur place afin de proposer leur aide, pour :
- Évaluer l’acuité visuelle, réparer les lunettes et ajuster la correction des verres
- Entretenir les prothèses dentaires
- Entretenir et régler les appareils auditifs
Les conséquences d’une perte des sens additionnée à une maladie cognitive : déclin de la vie sociale
Les conséquences de la maladie cognitive sont diverses et relatives à l’avancée de la pathologie. Une déficience de la vue ou de l’ouïe peut mener à une perte de compréhension partielle. Par la suite c’est l’attention de la personne qui diminue. Il arrive alors que la personne se replie sur elle-même. Ce qui mène à une réduction de la communication partielle.
Il est parfois difficile pour une personne atteinte de maladie cognitive de réclamer elle-même un diagnostic. C’est le cas lorsque elle n’est pas consciente d’oublier les informations qu’elle reçoit ou bien lorsque elle n’accepte pas encore sa situation.
Cependant, il existe de nombreux risques lorsque une maladie cognitive s’additionne à une usure des sens :
- Trouble du comportement augmente
- Désintérêt total pour les divertissements suite à un auto-isolement
- Stress et anxiété augmentent lorsque la vision du monde extérieur est erronée
- Chute augmente avec la perte de la vue
- Mal/sous-nutrition augmente avec la perte du gout et de l’odorat
La solitude : facteur de pathologie dans différentes situations.
C’est le cas notamment pour la maladie de la psyché ainsi que pour la maladie du corps social. Le dépistage de la solitude chez les personnes âgées est donc très important pour prévenir ces maladies.
Ce constat récent, qui établit un lien entre solitude et maladie, implique donc l’apparition progressive d’une nouvelle manière de soigner les gens. Celle-ci passerait par une forte stimulation de la vie sociale et culturelle du patient.
Il est important d’instaurer des relations humaines familières pour réduire le sentiment de solitude chez les personnes atteintes de démence. Au contraire, les placer avec des personnes ou des environnements non familiers n’améliore pas la situation.
Vivre en EHPAD ou Résidence Senior permet de faire des activités avec d’autres personnes et de participer à la vie sociale.
La solitude : conséquence de la pathologie
De nombreuses études ont abordé la solitude comme facteur de mauvaise santé et de pathologie, mais on parle moins souvent du fait que la maladie fait grandir l’isolement.
En effet, les maladies chroniques contribuent à l’isolement social et au développement d’un sentiment de solitude. On pourrait penser que les épreuves de la vie nous rapprochent mais bien souvent la maladie nous éloigne. La solitude augmente linéairement avec le temps chez les participants atteints de maladie chronique
Nos conseils pour ces personnes touchées par l’isolement social seraient :
- Positiver et de relativiser qu’en à leur situation,
- Ne pas se sentir coupable par rapport à leur état de santé,
- Développer leur vie sociale un maximum.
Bref, le diagnostic d’une maladie chronique ne devrait pas limiter la vie sociale.
La société, dont nous faisons parti, doit quant à elle faire des efforts pour se montrer accueillante et motiver les personnes âgées à rester socialement actives.
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