Un « village Alzheimer » pour accueillir les malades !

Après l’annonce du déremboursement des médicaments anti-Alzheimer par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, c’est un projet inouï qui redonne de l’espoir aux proches des personnes Alzheimer !

Un « village Alzheimer » se construit pour proposer une prise en charge différente des malades Alzheimer. L’objectif est de créer un lieu de vie et non de soin.

Un pari fou

C’est en pleine ville à Dax, dans les Landes, que le chantier a débuté le 4 juin 2018 dernier. Ainsi, la première pierre a été posée devant près de 250 invités. Le village devrait pouvoir accueillir près de 120 patients à partir de fin 2019.

L’ex-ministre socialiste, Henri Emmanuelli, aujourd’hui décédé, a été à l’origine du projet en 2013. 5 ans plus tôt, alors à la tête du Conseil départemental des Landes, il est inspiré par le modèle néerlandais de Weesp près d’Amsterdam.

Le concept est simple : créer un espace de vie ordinaire pour tester de nouvelles thérapies douces et maintenir la participation des malades Alzheimer à la vie sociale.

Ainsi le Conseil départemental des Landes et l’Agence Régionale de Santé se sont mobilisés pour mettre en œuvre le projet avec l’accord du gouvernement.

Aujourd’hui en France, plus de 850 000 personnes, majoritairement de plus de 75 ans, sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une démence apparentée et le nombre de cas diagnostiqués ne cesse d’augmenter.

Une architecture spécifique

D’abord, les architectes ont intégré deux exigences thérapeutiques dans la conception: le maintien du lien social et l’accompagnement du malade.

L’architecture a donc été pensée par rapport aux troubles cognitifs des malades : sur le terrain de 7 hectares, il n’y aura pas d’architecture contemporaine pour préserver la culture locale, pas non plus de clôture visible, des couleurs vives pour se repérer et une circulation prévue sur des voies de cheminement sécurisées.

Les initiateurs souhaitaient un « cœur de village traditionnel » pour éviter toute « rupture entre le domicile et le village ».  Le centre devrait coûter quelque 28 millions d’euros avec un budget annuel de fonctionnement d’environ 7 millions d’euros. Quant au prix à la journée, il devrait être de 60 euros, soit l’équivalent d’un EHPAD traditionnel.

Le village s’organisera autour d’une place centrale carrée cernée d’arcades sous-lesquelles on retrouvera des commerces et autres lieux de convivialité tels que :

• Une brasserie
• Un café-restaurant
• Des salons de beauté et de coiffure
• Un auditorium pour des spectacles
• Une bibliothèque-médiathèque
• Une supérette
• Un grand espace végétalisé avec une végétation particulière pour guider les patients
• Une mini-ferme avec des animaux et un potager
• Une salle de gym
• Une dizaine de studios pour héberger les chercheurs et les familles de passage

Quatre quartiers d’habitations gérés par des « gouvernantes » regrouperont des patients ayant des « affinités culturelles ». Chaque résident peut ainsi retrouver dans son quartier ses références morales, sociales, culturelles… 8 maisonnées collectives accueillant de 7 à 8 résidents composeront chaque quartier.

Des pôles de recherche sur l’Alzheimer

Deux pôles de recherche scientifique seront rattachés au centre hospitalier et universitaire de Bordeaux pour mesurer l’impact de nouveaux modes de prises en charge moins médicamenteuses avec de nouvelles approches thérapeutiques. En réalité, des chercheurs de toute la France et d’Europe y travailleront et cohabiteront dans le village avec les 120 résidents.

Le pôle interne :

Intégré au village, il s’axera sur l’apport des nouvelles technologies dans le fonctionnement du quotidien, le repérage spatial, l’aide aux courses et le suivi des activités physiques.

Le village accueillera des « chiens visiteurs » dressés pour aider les malades à sortir de leur isolement psychique.

Le pôle externe

Il permettra d’évaluer l’impact du village sur la santé des résidents, des soignants, des familles et des bénévoles. Cela se mesurera grâce à des comparaisons entre les résidents du village, ceux en institutions traditionnelles et ceux maintenus à domicile. Des tests cognitifs classiques et des tests basés sur des indicateurs originaux tels que la participation à la vie sociale seront effectués.

Un accompagnement bienveillant !

Une équipe pluridisciplinaire pour encadrer les malades comptera 120 employés :

• Médecins
• Infirmier(e)s
• Assistant(e)s en soins gérontologiques
• Psychologues
• Psychothérapeutes
• Ergothérapeutes
• Psychomotriciens

Tous ces soignants devront travailler en civil sans blouse blanche afin que les malades ne soient pas anxieux. Ainsi, les patients pourront renouer avec leurs rituels habituels, dans un lieu sécurisé et à leur rythme selon leurs capacités.

D’une part les soignants devront devenir des agents pluridisciplinaires puisqu’ils se chargeront parfois d’accompagner les résidents pour faire leurs courses ou bien de les inciter à développer une vie sociale. Par ailleurs, un accompagnement en fin de vie sera disponible.

D’autre part, une centaine de bénévoles individuels et associatifs pourront sensibiliser et aider à l’animation.

En résumé, toutes ces initiatives devraient permettre de réduire les troubles du comportement tels que l’errance, l’agressivité…

C’est pour qui exactement ?

Sur 120 malades Alzheimer résidents, 10 devront être des personnes âgées de moins de 60 ans. Les 110 autres seront sélectionnés d’ici un an et devront représenter tous les stades de la maladie. En effet, l’expérimentation réalisée doit être établie sur un spectre complet.

Enfin, une dizaine de patients pourront venir en accueil de jour. Il a été cependant précisé que les malades landais seront prioritaires puisque l’initiative vient du Conseil départemental Landais.

Si vous êtes intéressés, vous pouvez envoyer une candidature au département par mail à village-alzheimer@landes.fr. Pour le moment ces candidatures sont stockées et seront traitées d’ici un an.

Pour conclure, ce lieu d’expérimentation inédit en Europe pourrait devenir une alternative innovante de prise en charge des malades. Si les résultats sont concluants, d’autres centres de ce type pourraient se construire en France.

Zoom sur la maladie d’Alzheimer

Grâce aux progrès techniques et scientifiques, l’espérance de vie dans le monde a considérablement augmenté. De fait, les personnes âgées sont plus susceptibles de développer une maladie chronique ou de la démence.

L’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par la diminution de la performance du cerveau et à des troubles de la mémoire.

A ce jour, il n’existe aucun traitement permettant de guérir de l’Alzheimer. Pourtant, des budgets considérables sont investis dans la recherche afin de trouver des moyens pour diagnostiquer la maladie le plus tôt possible, soit près de 15 ans avant le diagnostic clinique.

Par ailleurs, rappelons que Bill Gates a récemment investi 50 millions de dollars dans la recherche pour la maladie d’Alzheimer !

D’autres solutions pour apaiser les malades !

Il existe des moyens pour soulager les malades Alzheimer en établissements !

Les vitamines, antioxydants et autres habitudes d’hygiène de vie peuvent également permettre un soulagement du patient. On vous donne 10 conseils: exercice physique, correction de troubles visuels ou auditifs… en cliquant juste ici.

Enfin, des thérapies douces telles que la méthode Montessori, les jardins therapeutiques, la « doll therapy », le Snoezelen ou encore l’utilisation de « Paro le phoque » sont tout autant de dispositifs mis en place pour aider les malades Alzheimer sans utiliser de traitement.

En recherche de solution pour un proche en maison de retraite, consultez nos spécialistes au 04 72 69 89 09 ou sur www.ascelliance-retraite.fr !

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